Petit caillou > Mou du genou
20 décembre 2013

Capture ecran 800Comment ? C’est déjà Noël ? Aïe aïe aïe, qu’est-ce que je fiche là ? Quelle idée d’écrire un article au lieu de me précipiter dans le premier magasin capable de réduire mon espace vital à néant pour trouver en urgence l’improbable inspiration ou l’encore plus improbable cadeau que je me souviens d’avoir vu quelque part, mais où, mais quand, il n’y a pas si longtemps pourtant, voyons… heu… ah si.

J’ai donc décidé de faire la trêve des confiseurs et de me reposer la crampe de l’écrivain (celle qui était si difficile à extraire au Docteur Maboul) jusqu’à l’année prochaine. Mais avant de vous saluer, n’avez-vous pas l’impression que j’ai oublié quelque chose ?

Il y a encore trois mois, ce blog était dans un état léthargique, un coma profond à l’encéphalogramme plat comme celui de Thor. Or, vous aurez compris en lisant l’article “La classe Maternelles” que le défibrillateur qui a fait repartir le cœur de mes écrits a les yeux d’Elsa Grangier. Sans elle et son petit coup de pied dans cette partie de ma personne qui me sert à montrer ma désapprobation, on en serait resté là et ce blog serait toujours alimenté comme un torrent Sahraoui. Mou du genou, qu’elle disait. Je vais te montrer moi…

Thor. Ou presque.
Thor. Ou presque.

Oui, c’est la troisième fois que je fais directement référence à l’émission (en comptant la critique du livre “Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill”). Je presse donc le citron une dernière fois, j’extrais son substantifique jus pour vous pondre un bilan de l’après Maternelles.

Faire revivre le blog était une envie qui restait diffuse ; c’est du boulot, il faut du temps. Tous les parents solos vous le diront ; cette denrée ne se fabrique pas. Même les parents pas solos sont d’accord, c’est dire.
Au moment de l’enregistrement de l’émission, j’avais commencé un article comme on commence une pizza qu’on oublie de finir et qui s’avère immangeable une fois froide et encore pire une fois réchauffée.
Il concernait pourtant l’excellent film “Le Majordome” de Lee Daniels que j’avais en plus bien mérité de voir après avoir survécu à 40 bornes de moto nocturne après avoir perdu mon sélecteur de vitesse sur l’autoroute. C’est déroutant.

L’enregistrement de l’émission à peine digéré, ce qui m’a pris l’après-midi car j’ai l’intestin lent, j’ai terminé et publié l’article “Le Majordome ; un film qui a de la tenue”.
À ce moment, le site a frémit et les lecteurs historiques, attirés par la nouveauté comme des lépidoptères par la lumière, ont rendu un peu de vie aux statistiques.
Emporté par mon élan, j’ai lancé la rédaction de “La classe Maternelles”. Les autres articles allaient-ils suivre ? Ils ont suivi. Mou du genou… je vais te montrer, moi.

Puis l’émission est arrivée et avant même qu’elle ne se termine, le serveur du blog plantait tellement il est peu habitué à une telle demande (Ouais, ouais, je sais ; mou du genou). J’ai pris quelques mesures pour pallier sa baisse de performances, mais je bosse encore dessus (on sait jamais, si je repassais à la télé, hein ?). Ayant d’autres sites sur ce serveur dont pensées-ecrites.net, beaucoup plus fréquenté, allez savoir qui ralentit qui, et comment.

Capture deJ’ai quand même dû attendre le lendemain, et que Ti-cul soit couché, pour me détester en rediffusion sur le petit écran. Oui, je me suis mis à comprendre les acteurs qui n’aiment pas se voir dans leurs films ; même ma bonne mine m’a sauté aux yeux au même titre que ma nervosité, mon étrange choix de chemise, cette tendance à acquiescer comme un Oui-Oui parkinsonien et à déraper hors sujet… Le pire dans tout ça est que certain(e)s m’ont trouvé naturel, voire détendu (surtout sur la fin). Je me demande vraiment si c’est une bonne nouvelle…

Pour autant, l’émission était très conforme à mon souvenir. Le montage, certes visible, dynamisait la conversation. Même les coupes (je ne me souviens pas très bien de ce que nous avons dit, alors j’ai pu en rater) sont restées au service du sujet et de nos propos. L’ambiance de la conversation a été plutôt bien restituée, encore que je nous ai trouvé bien trop sérieux, hein Papa Coule ?
Julie, la journaliste, nous avait prévenu d’un risque de frustration que je n’ai pas éprouvé (par contre, pour l’estime de soi, oh la la… beuh).

Ce qu’elle n’avait pas dit, c’est que j’aurais du acheter quelques actions chez Kleenex.
Je n’ai eu que de belles réactions, enthousiastes, émues, émouvantes et certaines étaient franchement humides. Le top du top, la classe ultime, la réussite suprême fut tout de même d’avoir mené quelques machos revendiqués à regarder “Les Maternelles”… Par contre, pour la célébrité, vous repasserez ; personne ne m’a reconnu dans la rue.

Pour le blog, cela a été un magnifique rendez-vous avec de nouveaux lecteurs. Je ne voulais pas le manquer ; j’ai donc surmonté mes réticences pour sortir la page Facebook et le compte Twitter de la naphtaline d’où ils n’étaient jamais vraiment sortis, le premier comptant quarante-cinq abonnés et le second… deux. Be social. Ça démarrait mal.
Mais je m’y suis mis. J’apprécie ce contact qui donne une certaine réalité à ceux qui me suivent, notamment sur twitter où les profils publics me permettent de constater que, petit à petit, la pluralité d’intérêts que vous composez commence à me ressembler.

Photo : Stephan
Photo : Stephan

J’aime surtout les commentaires au bas des articles, qui les prolongent pour les lecteurs suivants et donnent de la résonance à mes mots. Grâce à eux, grâce à vous, je n’écris plus dans le vide.
Pour autant, même si j’ai découvert que je pouvais traiter des thèmes plus personnels, et plus personnellement qu’avant, je ne changerai pas ; je ne restreindrai pas le grand n’importe quoi qu’est ce blog pour lui faire adopter un fil directeur officiel. Au contraire, je tenterai de l’élargir, tester d’autres choses, ajouter de la photo…

C’est mon dernier article avant Noël, alors je vous souhaite de marquer le coup, quelle que soit la signification de cette fête pour vous et si vous tombez sur le Père Noël, soyez gentils, tuez le pour moi. (Comment ? Vous n’avez pas lu “Papa Noël inc.” ?)

Si je n’écris plus d’ici la fin de l’année (on ne sait jamais), je ne vous abandonne pas, ne serait-ce que parce que je suis bien content de vous avoir retrouvé, mais aussi pour éviter qu’une certaine Elsa Grangier ne puisse dire, triomphante : “Je l’avais dit : Mou du genou”.

7 thoughts on “Mou du genou”

  1. J’apprends ce soir que je suis une lépidoptère… 🙁 Sauf que c’est pas tout à fait avec les Maternelles que je t’ai “connu”, c’est grâce à Papa coule, que je suivais déjà depuis un moment^^
    Suite à l’émission, comme toute bonne lépidoptère, j’ai cherché ton blog sur la toile et la lumière attirant mes congénères: ça ramait sa race! (Les registres de langage sont quelque-chose de très malléable chez moi, j’avoue! )
    N’empêche que! Je tiens aussi du moustique, quand j’ai vraiment envie de… (ouais du point de vue du moustique, le verbe qui conviendrait laisse à désirer :s …) Donc je disais: Quand j’ai vraiment envie de connaître, je persiste et je signe^^ Dans ton cas je ne le regrette pas… Même si j’ai du laisser certaines cicatrices de piqûres sur l’épiderme de la langue française en commentant ci et là!

    Ceci étant dit, je suis lépidophe… Et ça, c’est pas pour rire… Ma vie n’intéresse personne, mais pour ceux qui n’aurait pas encore cherché sur Google, j’ai donc peur des papillons… Rhooo ça va hein! On ne se moque pas: l’araignée est vachement plus banale et beaucoup moins rapide! :p

    1. Bon, maintenant que j’ai arrêté de rire… merci pour ce joyeux commentaire qui montre qu’on peut commencer avec des cailloux dans son soulier et finir avec des papillons dans la tête (ce qui ne semble pas une bonne nouvelle pour toi, mais moi ça me va… je préfère ça à avoir une araignée au plafond, ce qui me guette si je continue à faire des parenthèses plus longues que les phrases qu’elles complètent) et merci à Papa Coule de m’avoir prêté des lectrices comme toi 🙂 (hein, t’as vu comme je le caresse toujours dans le sens du poil ?)

      1. Ça devrait aller là, il doit être détendu du poil! Mon p’tit doigt Facebookien m’a dit qu’il était en mode “sans enfants” pour quelques jours^^ Je profite de cet aparté pour corriger la faute (enfin une des fautes) monstrueuse qui m’a sauté aux yeux en me relisant… “Lépidophobe” et pas lépidophe -_- (nan mais la honnnte!!!)
        Et pour finir de me ridiculiser totalement, je tenais à vanter l’usage des parenthèses! Elles sont parfois (souvent chez moi) plus longues que la phrase de base, mais à mon humble avis, c’est ce qui donne tout son charme à une pensée^^

        1. J’avais traduit la faute. Je développe une compétence de traduction à l’écrit en temps réel depuis que Ti-cul tente d’apprendre à écrire avec une certaine créativité et que les téléphones tentent de nous apprendre à écrire et envoient des SMS avec des corrections également créatives, au mieux. (pas de parenthèses, cette fois, mais ça a été juste)(ah zut, j’en ai fait une)(ah non, deux)(…)

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