Matériel > Photo > Panasonic Lumix DMC-FZ18
22 octobre 2009

Le Lumix DMC-FZ18 est mon appareil photo. Comme un certain nombre de choses, il est arrivé à ce statut par un concours de circonstances considérable : Le premier ; je commençais un séjour de trois semaines au Québec. Le second ; mon appareil photo était brisé. Le troisième ; le dollar Canadien était relativement bas par rapport à l’euro et enfin ; j’étais en vacances et avais envie de me faire plaisir.

Son prédécesseur présentait déjà la particularité de m’avoir réconcilié avec la photo numérique à qui je reprochais pêle-mêle le manque d’autonomie, les supports trop variés, le temps de réaction entre le moment où l’on appuie sur le bouton et la prise effective de la photo etc… Celui-ci était, doté d’une carte SD, c’est à dire lisible à peu prés partout sans matériel supplémentaire, d’un grand écran, d’un zoom appréciable, d’un faible encombrement et d’une batterie relativement durable. Pour ne rien gâcher, il prenait des photos au rendu de couleur que je trouvais alors tout à fait exceptionnel.

Malheureusement, comme tout appareil de ce type, l’objectif sort de son logement lorsqu’il est allumé. Hors, le mien étant également doté d’une vie propre : il s’est ouvert dans mon sac de voyage. Lorsque je l’ai récupéré, il n’a plus jamais voulu se fermer. Ni, d’ailleurs, prendre de photos.

La première leçon de cet article est de ne jamais enlever l’appareil de sa housse, et que celle-ci devrait avoir une certaine rigidité pour éviter l’allumage imprévu.

Du compact au bridge.

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cliquez sur les photos pour les agrandir

L’achat d’un appareil reflex me titillait régulièrement : des cours de photo au collège m’avaient ouvert la voie aux possibilités offertes par ces engins et arriver à faire une belle photographie m’a toujours fait plaisir.

Néanmoins, je trouvais que le coût et l’encombrement ne justifiait pas nécessairement cette liberté de faire à peu près ce que l’on veut, sans compter que je sentais confusément qu’aucune photo ne serai désormais simple à prendre… et mitrailler mon fils est déjà assez compliqué.

C’est alors que le vendeur du Dumoulin de Sorel-Tracy m’a mis en main cet engin là, dont j’avais déjà vu fonctionner un modèle précédent.

Il s’agit d’un appareil photo numérique de type bridge, c’est à dire qu’il n’est pas un réflex, mais que son mode de fonctionnement s’y apparente. Sa forme favorise une bonne prise en main et le viseur est doté d’un écran donnant les informations nécessaires, en plus de l’image.

En plus d’être relativement compact, l’appareil est très léger et, j’ignore si c’est ma façon de fonctionner, mais il est très économe en batterie. J’arrive ainsi aisément à prendre une ou deux centaines de photos. Je recommande néanmoins l’achat d’une seconde batterie, ne serai-ce que parce qu’il est toujours désagréable de tomber en panne au mauvais moment et qu’une utilisation intensive du flash fait plus rapidement descendre l’autonomie.

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En mode automatique e zoom permet de surprendre les détails.

Dans un premier temps, et afin de rassurer les paresseux comme moi, l’appareil est doté du mode automatique intelligent qui fait un excellent travail à lui tout seul et permet de se focaliser sur le seul zoom.

L’objectif est doté d’une lentille Leica qui donne, lorsque le zoom est à x1, un équivalent 35 mm, c’est à dire un grand angle extrêmement pratique pour limiter les besoins de prendre du recul et très adapté à la prise de paysages.

Son zoom optique de 18x permet un rapprochement très important du sujet que j’utilise principalement pour faire du portrait, mais aussi de la photo macroscopique. J’ai vu des reflex porter des objectifs très encombrants n’accédant pas à cette performance.
Il m’est par ailleurs arrivé, ne pouvant lire quelque chose de trop éloigné, de le photographier, puis de le lire sur l’écran de l’appareil en zoomant numériquement ensuite.
En pratique, cela donne une grande liberté de cadrage et de jeu de profondeur de champ, avant même de penser à régler quoi que ce soit.

A l’instar de ses homologues plus compacts, l’appareil dispose de nombreux modes préréglés, de la photo de bébé (avec ajout de l’âge dans les propriétés de l’image !) à celle d’avion en passant par le paysage, le portrait (de jour, de nuit, avec amélioration du grain de la peau…), j’en passe et des meilleurs (comme le mode « faible luminosité »). A noter l’absence de mode « sous-marin » tout comme l’absence de caisson pour cet appareil. J’ai néanmoins regretté que le mode automatique soit si automatique -“ notamment de ne pas avoir l’écran d’aide à la composition disponible -“ mais cet appareil n’est justement pas conçu pour cette utilisation : le tout automatique est prévu pour devenir marginal.

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Un gros travail avec la vitesse d'obturation : la photo a été prise avec un pied.

Les concepts photographiques appris au collège puis oubliés, me sont revenus et ont été complétés grâce un bon livre d’introduction de Tom Ang (voir repères ci-après). J’ai ainsi pu me familiariser avec l’utilisation de la vitesse ou de l’ouverture (dont la valeur est inversement proportionnelle au diamètre d’ouverture) de leur rapport à la profondeur de champ, ou encore apprendre le concept de balance des blancs et des rudiments de composition.

L’appareil dispose de modes intermédiaires qui permettent de se familiariser relativement aisément avec certains réglages manuels. Commencer par jouer avec sa vitesse en laissant l’appareil se débrouiller avec les autres paramètres est déjà satisfaisant, mais on vient vite à bidouiller sa balance des blancs (avec ses modes préréglés) et autres sensibilité.

Il est à noter pour le débutant autodidacte que je suis que le mode automatique (dit « intelligent ») donne parfois une idée de ce à quoi il faut arriver. Tâtonner pour comprendre comment cet effet a été obtenu est encore apprendre. A ce titre, la notice est assez bien faite.

Enfin, bluffé par la qualité des photos que j’obtenais avec cet appareil, je suis allé jouer avec ses limites qui sont encore les miennes plus que les siennes.

Cet appareil n’a à mon sens aucun défaut : il est simple d’utilisation si on le désire, léger, compact et propose tous les niveaux de complexité possibles. Néanmoins, il a quelques limitations qui sont cohérentes avec son programme, soit permettre à des novices éclairés de satisfaire leur passion de la photographie à moindre coût.

Du bridge au reflex.

En toute logique, l’étape suivante serait le reflex. Mais pourquoi ?

J’avais d’abord pensé que la taille du capteur pouvait expliquer les différences constatées dans les prises de vue en basse lumière mais à bien comparer, le capteur du DMC-FZ18 n’a rien à envier aux grands-¦ et à force de l’utiliser, mes photos s’améliorent.

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Une belle église Basque par temps maussade, sans pied. Petit à petit, l'appareil dévoile ses capacités.

A ce propos, mon appareil a une résolution de 8 millions de pixels, mais comme je prend mes photos en 3:2 pour les tirer plus facilement en 10×15 sans recadrage la résolution réelle dépasse de peu les 7 millions de pixels. En pratique, la pixellisation commence à se voir au delà d’un agrandissement 30×50. Il n’est donc pas conçu pour une utilisation professionnelle.

La gestion du flash est aussi dans les bonus à ajouter au crédit du reflex. Si on n’a pas fait plus simple que sur le Lumix DMC-FZ18 pour ne pas déclencher le flash (il suffit de ne pas l’ouvrir), celui-ci reste néanmoins intégré. Bricoler un diffuseur avec un bouchon de boite de Pringles ou dévier la lumière avec une carte de visite montre vite ses limites. On apprécie néanmoins la fonction de réglage de la puissance du flash.

Je n’ai donc pas encore trouvé les bonnes raisons de passer au reflex et surtout de faire ma révolution culturelle pour me passer d’un appareil léger et discret à l’encombrement somme toute très raisonnable.

A conseiller

Le Panasonic Lumix DMC-FZ18 est donc un appareil hautement recommandable parfaitement adapté à une utilisation intermédiaire, voire avancée et saura donner satisfaction à de nombreux photographes amateurs qui pourront donner libre cours à leur créativité-¦

Repères

Ici, des informations très complètes (voir le lien pour les caractéristiques techniques en bas de page) :http://www.letsgodigital.org/fr/15868/panasonic-lumix-dmc-fz18/

Je recommandais plus haut le livre « La Photo » de Tom Ang (Collection « Le spécialiste » – Gründ – 2005).

Très adapté au débutant, abondamment illustré, didactique et abordant rapidement tous les aspects de la photo : Grands Photographes, Histoire, outils, numérique -“ là les infos datent un peu, paramètres, techniques et même une conclusion pour ceux qui désirent se professionnaliser. 24.95 € il y a à peu près un an.

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