Je suis Charlie
Le lendemain, c’était le tour d’une policière municipale, puis, le 9 janvier, de quatre juifs anonymes, clients d’une supérette casher. Tous ont payé au prix fort la haine et l’obscurantisme qui n’étaient pas les leurs.
Le dimanche 11 janvier, a eu lieu le plus grand rassemblement que la France ait connu. 4 millions de personnes ont défilé, relayés partout dans le monde. Ce défilé a eu lieu au cri de “Je suis Charlie”.
Je me suis exprimé sur le sujet dans l’article “PS : Je vous emmerde“. J’explique ici pourquoi je suis Charlie.
Je suis Charlie parce que je veux vivre dans un pays où Charlie Hebdo peut exister et s’exprimer.
Je suis Charlie parce que j’écris, que je publie et que je veux continuer à le faire sans avoir peur d’autre chose que d’une critique assassine, un troll ou un contradicteur.
Je suis Charlie parce que j’affirme mon attachement viscéral à la liberté d’expression telle qu’elle est pratiquée dans mon pays.
Je suis Charlie parce que je n’admet pas que l’on se réclame d’une religion ou d’une philosophie, quelle qu’elle soit, pour professer la haine et tuer des gens.
Je suis Charlie parce que le meurtre est stérile plus que toute chose et que je proclame mon attachement à la vie.
Je suis Charlie parce que les caricaturistes assassinés étaient les héritiers d’une culture d’expression Française, et que par eux, c’est la France qui est assassinée.
Je suis Charlie parce que quand des hommes et des femmes sont morts dans l’exercice de leurs fonctions de sécurité, je veux que d’autres hommes et d’autres femmes puissent continuer à mener une chasse à la mort avec le soutien de la population qu’ils protègent.
Je suis Charlie parce que nous devons, que nous le voulions ou non, vivre ensemble, et que je crois que vivre en paix, dans l’écoute de chacun est la meilleure solution.