#Sexisme

Tout ça, c’est la faute de Blédina.
Parce que Blédina est du côté des mamans et, depuis peu, mollement de celui des papas.
C’est Till the Cat, son humour ravageur et ses infographies improbables qui a mis le problème sous nos nez de blogueurs. Il n’en fallait pas moins pour que Mauvais Père ne saisisse le Cat par l’oreille pour y faire entrer une autre façon de voir : celle du fabricant de Blédine, et de son marketeux un poil paresseux.
Et moi, je compte les points.

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C’est devenu un sport national de monter sur ses grands chevaux dès l’apparition d’un soupçon de sexisme, à tel point qu’on en perdrait presque la signification de ce mot à force d’indignations parfois excessives et de débats sans fin sur les limites de l’acceptable en humour. Il partage avec son compère le racisme la mise en avant à peu près systématique des “initiatives” visant à lutter contre cette ségrégation, dans un grand bazar mélangeant allègrement les problématiques sexuées et sexuelles.
Au milieu de tout ce barnum, j’ai récemment remarqué deux ou trois exemples de la manière dont, ici ou là, par petites touches pas nécessairement belles, le sexisme quotidien recule.

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J’ai les glandes lacrymales sélectives, la larme facile à des moments choisis. Par exemple, je sors à peu près tous les matins du métro avec les joues humides parce que bailler me fait pleurer. Et je baille beaucoup, le matin, dans le métro. Impossible alors de retenir mes larmes pour éviter l’inondation et surtout, pour tenir mon rang d’homme.

Parce qu’un homme, ça ne pleure pas, vous savez.

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En entrant dans l’univers photographique comme on entre en religion, j’ai tout de suite été confronté à la retouche d’image.
Comme on ne peut pas échapper à l’ambiance féministe que les débats parlementaire sur l’égalité homme-femme impriment à la société, et comme je n’aime pas parler d’actualité, surtout quand les susceptibilités sont exacerbées, je vais parler de retouche beauté.

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L’autre jour, j’ai perçu une lueur d’angoisse dans un regard masculin, ce même regard incrédule que l’on trouve chez les victimes de caméras cachées, celui qui se demande si c’est normal, s’il a bien vu, bien entendu, si c’est lui qui devient fou ou si c’est celui qu’il regarde qui l’est. Vous voyez de quoi je parle ? Le pauvre homme venait de m’entendre dire que j’étais féministe, et comme je ne suis pas franchement féminin, il était tout perdu.

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J’ai un fils et mon fils adore jouer avec les poussettes pour poupées. Il adore aussi s’occuper des poupées, même s’il lui arrive des les tenir par les cheveux. Mon fils n’est pas homosexuel, du moins pas encore ; il n’est pas sexuel du tout si vous voulez tout savoir. Il fait comme fait tout garçon normalement constitué ; il imite Papa. Or Papa pousse la poussette. Alors Papa est parti acheter une poussette.

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Après que les féministes qui ont le sens des priorités aient obtenu de ne plus être appelées “Mademoiselle”, je prends le relais pour demander que l’on ne m’appelle plus “Madame”. A ceux qui me feront remarquer que je suis un homme, je répondrai : “Justement !”.

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