Comme je n’ai plus de maman sous la main, j’attache une importance capitale à l’environnement féminin de mon papa. D’abord parce que les copines de papa m’apportent beaucoup d’attentions, d’affection et de décolletés. Ensuite, parce que d’abord on est amis, ensuite on est très amis et après, on est amoureux (sic).
Les copines de Papa peuvent être classées en deux grandes catégories et deux petites catégories : les copines, les bonnes copines, les très bonnes copines et les amoureuses.
Les copines
Les copines viennent souvent en groupe, avec ou sans enfants, avec ou sans mari, mais elles font beaucoup de bruit, même quand il n’y a pas de rugby. Elles rient fort, parlent fort, mais font de beaux câlins, parfois des cadeaux et ont une tolérance à la bêtise que l’on retrouve peu chez les tantes et autres grand-mères.
L’inconvénient de la copine, c’est que quand elle vient avec des enfants, ça multiplie le nombre d’adultes susceptibles de venir voir si on joue gentiment. L’avantage des copines, c’est que c’est la fête quand elles viennent.
Les bonnes copines
Les bonnes copines sont moins nombreuses. Elle ont généralement des enfants et souvent pas de mari. Papa dit que qui se ressemble s’assemble et qu’il ne connaît pas de papa célibataire à temps plein. Je n’ai pas tout compris.
Les bonnes copines se mélangent parfois aux copines, mais souvent on les voit seules. On joue, on se balade et parfois les adultes ne font rien que parler dans le salon en nous fichant la paix tant qu’on reste dans les chambres. On part même parfois en vacances ensemble.
Les bonnes copines sont des mamans qui savent qu’une maman c’est important. Elles sont très gentilles, mais plus autoritaires que les copines.
Le soir, elles boivent beaucoup de vin et rigolent aussi fort que des copines.
Les très bonnes copines
Les très bonnes copines ont pour caractéristique principale de dormir avec papa pour des raisons diverses d’amitié très forte, de canapé-lit cassé, d’absence de lit supplémentaire chez elle ou encore de VMC trop bruyante. Contrairement aux copines et aux bonnes copines, il n’y en a qu’une seule à la fois. Un peu comme les amoureuses.
En général, elles ne sont pas des mamans, mais elles sont très gentilles et passent beaucoup de temps avec moi. On se balade tous ensemble ou on reste à la maison. Ce sont les plus patientes pour les histoires, les chatouilles, les câlins et je les aime beaucoup, même si elles sont sévères.
Les amoureuses.
Là, j’aurais du mettre au singulier parce que les amoureuses, j’en ai connu qu’une seule. Une amoureuse, c’est un peu comme une très bonne copine, sauf qu’on devrait vivre avec elle et comme ça, j’aurais une maman.
J’étais triste quand Papa n’a plus été amoureux la dernière fois et il m’arrive encore d’en parler. Alors depuis, Papa n’a plus eu d’amoureuse. Il dit que ça n’est pas si simple. D’ailleurs, moi j’ai une amoureuse, et c’est vrai que ça n’a pas été simple de le lui avouer.
L’amoureuse n’est pas non plus une maman alors je lui fais passer un test de parentalité : capacité à câliner, à lire des histoires, et surtout, un test de caractère pour voir si elle est capable de me tenir tête.
Je fais aussi passer ce test aux très bonnes copines parce qu’il ne faut pas non plus me prendre pour un imbécile. Je suis un enfant, quand même : je sens ce que j’ignore.
Crédit photo : Flickr Commons, CC, MLP
J’ai presque reconnu tout le monde 🙂 très sympa ton post, quelle plume cet enfant 😉
Les miracles de l’hérédité. Pour la plume, rendons quand même à César ce qui m’appartient (et puis quoi encore ; il me piétinera bien assez à l’adolescence), mais je me suis très largement inspiré de son interprétation.
Non mais c’est vrai, la VMC est VRAIMENT trop bruyante !
Je n’ai pas dit que le prétexte n’était pas valable (même si j’avoue avoir entretenu le doute)