Scandale (n. m.)
Il arrive qu’en ouvrant un placard, un squelette en tombe. Il ne s’agit pas là d’une “macabre découverte” ou d’un accident dans une classe de sciences naturelles, mais d’une expression imagée indiquant que le propriétaire du placard avait un secret (je n’ose pas imaginer la penderie de DSK), sur le même principe que la pièce fermée à clé du château de Barbe bleue.
L’événement fait évidemment le buzz dès qu’il s’agit d’une personne médiatique, mais dès qu’il choque, cela fait scandale.
Par exemple, si Paris Hilton était surprise avec du sucre en poudre illégal sur les narines, ce serait du buzz parce que l’on serait dans le domaine d’un évènement de portée mondiale qui resterait intellectuellement acceptable par la planète entière.
Si Paris Hilton souhaitait ériger un mausolée à l’abbé Pierre, cela ferait polémique car cet évènement de portée nationale serait du domaine de l’intellectuellement acceptable pour certains et de l’inaceptable pour d’autres.
Si Paris Hilton embrassait Martine Aubry à pleine bouche, cet évènement de portée locale ferait scandale car intellectuellement inacceptable pour la majorité des témoins (et très drôle pour les autres, ce qui augmenterait l’ire des scandalisés)
Le scandale est défini par un évènement dissonant provoquant l’indignation, c’est à dire la découverte d’une situation contraire à l’ordre ou l’éthique globalement acceptée. De nos jours, le scandale ne nécessite cependant plus que de l’indignation pour être ainsi qualifié, ce qui permet au scandale de l’un d’être la normalité de l’autre et lui fait flirter avec la polémique, voir avec la surprise amusée.